Tout au
long de la session, nous avons exploré des technologies de l’information et de
la communication (TIC) et des aides technologiques à exploiter en milieu
scolaire. Cependant, je me suis souvent interrogée, à savoir, comment rendre
les élèves responsables en ce qui concerne l’utilisation de ces technologies
pour que celles-ci aient réellement un impact positif sur leur développement?
Personnellement, je ne pouvais terminer mon blogue sans mentionner l’importance
de sensibiliser les jeunes à l’utilisation responsable des TIC, et plus
particulièrement du Web 2.0. Dans ce dernier blogue, je traiterai donc de
l’éducation aux médias.
Le Web
2.0 comprend plusieurs outils comme les blogues et les réseaux sociaux qui
permettent à tous les utilisateurs du Web d’être en constante interaction non
seulement entre eux, mais également avec les diverses informations. En effet,
le Web 2.0 favorise les échanges entre les gens et le partage de renseignements.
Dans les écoles, ces avantages permettent des usages pédagogiques très
intéressants, puisqu’ils offrent la possibilité aux élèves de réaliser rapidement
des apprentissages riches (Coppex-Mudry, s.d.). C’est pour cette raison, entre
autres, que les blogues et les réseaux sociaux sont de plus en plus présents
dans la vie scolaire des jeunes. Toutefois, il importe d’enseigner aux élèves
comment les utiliser adéquatement, et ce, autant en contexte scolaire que pour
leur usage personnel, puisque de nos jours, le Web occupe une grande place dans
la vie des jeunes qui en font usage de plus en plus tôt dans leur enfance.
http://www.cafepedagogique.net/lemensuel/lenseignant/documentation/PublishingImages/Une138.jpg |
L’éducation
aux médias se retrouve dans le Programme de formation de l’école québécoise
(PFÉQ) en tant que domaine général de formation. Il y est effectivement inscrit
que les enseignants ont pour responsabilité d’encourager les élèves à
développer un esprit critique par rapport aux éléments médiatiques. Aussi, ils
doivent les amener à connaitre et à respecter les droits individuels et
collectifs dans leurs messages médiatiques (MELS, 2006).
D’un
côté, il importe que les élèves comprennent les différents messages médiatiques
qui leur sont présentés. Le rôle de l’enseignant est d’encourager les élèves à
développer un esprit critique et à faire preuve de jugement par rapport à ces
différents messages (Coppex-Mudry, s.d.). De ce fait, plusieurs «enseignantes et enseignants […] soutiennent
que l’éducation aux médias favorise l’exercice du jugement critique chez les
élèves», ils «témoignent que l’éducation aux médias contribue à une meilleure
exploitation de l’information par les élèves» et ils «affirment qu’elle
favorise une communication
plus appropriée de leurs opinions» (Coppex-Mudry,
s.d.).
D’un
autre côté, les enseignants doivent encourager les jeunes à porter une
attention particulière aux messages qu’ils publient sur le Web 2.0, que ce soit
des textes, des photos ou des vidéos. Il est nécessaire pour eux d’apprendre
qu’il y a une limite entre ce qui doit rester personnel et ce qui peut être de
l’ordre public. Effectivement, il faut leur faire prendre conscience que la
portée de ce qu’ils divulguent sur le Web peut avoir des répercussions
considérables sur les autres et sur eux-mêmes, puisque sur le Web 2.0, ces
renseignements sont accessibles à tous (MELS, 2014). L’éducation aux médias
doit amener les élèves à apprendre à respecter les autres et à se respecter
eux-mêmes sur le Web.
En
adaptation scolaire, les habiletés sociales représentent une lacune pour les
élèves. Leurs habiletés sociales sur le Web n’y font pas exception, il est
difficile pour eux de distinguer ce qu’ils peuvent écrire de ce qu’ils doivent
éviter d’écrire. C’est pour cette raison que l’éducation aux médias leur est
nécessaire et que, selon moi, elle vient répondre parfaitement à leur besoin.
Pour
terminer, l’utilisation pédagogique du Web 2.0 est intéressante, mais il est d’abord
nécessaire de sensibiliser les jeunes et de faire de la prévention auprès d’eux
pour qu’ils l’utilisent de façon sécuritaire. Ainsi, cette ressource
technologique pourra être utilisée de manière responsable et les élèves
pourront en bénéficier pleinement.
Références :
Coppex-Mudry, M.-C. (s.d.). L’éducation
aux médias, une source de motivation pour les élèves [Format PDF]. Repéré à http://www.reseau-crem.qc.ca/projet/edumed.pdf
MELS. (2006). Programme
de formation de l’école québécoise : Éducation préscolaire, enseignement
primaire. Repéré à http://www1.mels.gouv.qc.ca/sections/programmeFormation/pdf/prform2001.pdf
Ministère de l’éducation, du Loisir et du Sport (MELS).
(2014). Branché sur le positif : Éducateurs. Repéré à http://www.mels.gouv.qc.ca/branche-sur-le-positif/educateurs/
Salut Mélissane!
RépondreSupprimerJ'ai, tout comme toi, eu les mêmes questionnements tout au long de la session quant à la sécurité informatique et l'importance de sensibiliser les élèves aux risques potentiels reliés au Web. Comme tu l'as mentionné, les élèves ont désormais accès beaucoup plus facilement au Web et, avec la nouvelle réalité du Web 2.0, l'interaction possible entre les internautes peut augmenter les dangers concernant le dévoilement de notre identité. Il est donc plus qu'essentiel de sensibiliser les élèves quant à leur identité numérique. Cette identité correspond aux données transmises sur le Web, données qui peuvent osciller entre la réalité et la fiction, dont il est possible de les retracer en tout temps (etu39, 2010). Les informations partagées sur différentes plateformes peuvent rendre les élèves plus facilement accessibles par des personnes qui n'ont pas de bonnes intentions. On note qu'il est important de sensibiliser les jeunes aux risques de harcèlement, de menaces et d'avances à caractère sexuel. Notons également les risques accrus de cyberintimidation.
En tant que futurs enseignants, je crois que nous avons le devoir et la responsabilité de sensibiliser nos élèves à leur identité numérique. Nous devons leur expliquer les risques possibles, mais, avant tout, il est important de leur démontrer comment gérer cette identité virtuelle. Comme on y revient toujours, la sensibilisation ne peut avoir lieu qu'à travers une bonne connaissance de la part de l'enseignant quant aux réalités disponibles sur le Web. Une bonne compréhension des notions à partager est donc le point de départ à tout enseignement. Selon Benoit Petit, spécialiste en éducation, il est important de débuter notre enseignement par les aspects positifs des réseaux sociaux. Ainsi, l'enseignant va acquérir une certaine crédibilité auprès de ses élèves (Miller, 2012). Par la suite, l'enseignant peut partir d'expériences réelles afin d'expliciter les risques de dévoiler des informations personnelles sur le Web. Enfin, il serait intéressant de partager avec les élèves leur propre expérience sur les réseaux sociaux et, ensemble, il serait intéressant d'élaborer une « charte d'usage des médias sociaux » (Miller, 2012).
Enfin, je te propose un livre qui pourrait être intéressant de présenter aux élèves plus jeunes afin de les sensibiliser rapidement aux risques entourant le Web 2.0. Ce livre intitulé Lili se fait piéger sur Internet, explore le monde virtuel à travers tout son potentiel positif et négatif. L'auteur verbalise pour les jeunes enfants le côté sombre du Web, comme la violence et les arnaques. Tu pourras trouver ce livre ainsi que tous les autres de la même collection sur le lien suivant: http://www.amazon.ca
Références bibliographiques:
etu39. (2010, 13 décembre). L'identité numérique... comment sensibiliser nos élèves? [Billet de blogue]. Repéré à http://pedagotic.uqac.ca/?post/2010/12/09/L%E2%80%99identit%C3%A9-num%C3%A9rique%E2%80%A6-comment-sensibiliser-nos-%C3%A9l%C3%A8ves
Miller, A. (2012, 23 novembre). Comment aborder la notion d'identité numérique avec les élèves. [Billet de blogue]. Repéré à http://www.infobourg.com/2012/11/23/comment-aborder-la-notion-didentite-numerique-avec-les-eleves/